La forme intermédiaire en 16 postures a été créée en même temps que la forme compacte en 8 postures, par le Comité national chinois, en 1999, en vue de la compléter. Elle est en effet couramment utilisée comme deuxième échelon d'apprentissage, dans l'univers Yang, par certaines écoles de Tai chi, le troisième échelon étant alors représenté soit par la petite forme de Pékin en 24 postures, soit par la forme brève de Cheng Manching en 37, soit encore et directement par la grande forme classique.
On voit combien la popularité - ou la vulgarisation - du Tai chi a profondément modifié l'esprit de l'apprentissage. Naguère, celui-ci consistait (et consiste encore, bien souvent), après des exercices d'échauffement, à plonger directement l'élève dans la grande forme classique, charge à celui-ci... d'apprendre à nager, au fil des années ! Tout s'opérant alors par imitation et imprégnation, le maître parlant très peu ... Et les anciens dès lors de soupirer : "Aujourd'hui, on veut savoir avant d'avoir appris !"
Pourtant, la forme intermédiaire en 16 postures a clairement été pensée, dans un souci pédagogique, pour ces nouveaux besoins : ce faisant, elle apporte ce qui manque le plus à la forme compacte en 8 postures, à savoir l'ambulation avant et arrière, ainsi que les déploiements caractéristiques de la Grue, du Pipa et du Simple fouet. L'interprétation ici de Wu amin, dans ce petit film de 3'25, en démontre l'intérêt.
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